TV

Idlib: Moscou dénonce la violation de la trêve et critique la Turquie  

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L’ambassadeur russe en Syrie a rappelé que l’avenir de la région dépendait de celui de la Syrie. (Photo d'archives)

Les terroristes soutenus par la Turquie ont innové vendredi, en lançant à l'assaut de la base russe non pas des drones comme d'habitude mais bien des missiles. L'aviation russe a répondu en prenant pour cible de ses frappes leurs positions. Mais au-delà de ces agissements anti-russes, la politique turque dans le nord de la Syrie inquiète Moscou.  L’ambassadeur russe en Syrie a dénoncé les mesures prises par la Turquie au nord de la Syrie et a rappelé que l’avenir de la région dépendait de celui de la Syrie. C'est un appel bien significatif à l'adresse d'Ankara alors que ce dernier connait un moment bien particulier de son histoire. Les S-400 russes qu'elle vient d'acquérir tout comme le meurtre de ses diplomates à Erbil en Irak sont des événements potentiellement aptes à l'engager sur plusieurs fronts. Depuis jeudi, date à la quelle les diplomates turcs ont été assassinés en Irak, Ankara a intensifié ses frappes contre l'Irak alors que l'affaire des S-400, certes pas encore sanctionnés par les Américains, ne laissera indéfiniment indifférente, les alliés US/Otan de la Turquie. Mais jusqu'où ira l'équivoque turque? 

Alexander Efimov a affirmé que l’issue de la crise syrienne était d’une très grande importance pour la région entière.

Dans une interview donnée à l’agence Interfax à l’occasion de la 57e anniversaire du début des relations diplomatiques russo-syriennes que Damas ne faisait pas que défendre le sol syrien lorsqu’il combattait les groupes terroristes Front al-Nosra ou Daech, mais qu’il assurait aussi l’avenir de toute la région.

À cet égard, il a même dit que la guerre en Syrie influait sur l’avenir de son propre pays à savoir la Russie.

Le diplomate russe a par ailleurs indiqué qu'il était inacceptable d'utiliser l'accord sur la zone de désescalade à Idlib pour venir en aide aux groupes terroristes qui y sévissent et qu’une telle façon de faire relevait de politiques partiales adoptées par certains pays.

M. Efimov a précisé que la zone de désescalade ferait partie des sujets abordés lors des prochaines négociations à Moscou entre les partenaires régionaux et occidentaux. Il a appelé les différents acteurs à rendre le terrain favorable à la mise en application de cet accord.

Il a ajouté que Damas avait été et est un partenaire fiable pour Moscou dans la région du Moyen-Orient et d’une façon plus globale dans la lutte contre le terrorisme.   

Par ailleurs, l'ambassadeur russe en Syrie a souligné l'importance des relations amicales et des partenariats multilatéraux et stratégiques entre Damas et Moscou, rappelant que la nation syrienne était la seule à pouvoir décider de son sort et que la participation des forces russes aux combats en Syrie avait empêché qu’un noyau terroriste ne s’enracine dans l’un des coins plus importants du monde. Aux prochaines pourparlers d'Astana, le Liban et l'Irak sont invités, signe que les ambiguïtés turques commencent à bien gêner la Russie, constate un analyste. 

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV